Ecologie à Boulogne ?
Le succès de la Gauche et des Verts aux récentes élections a montré à la fois le refus d’une majorité de la population du libéralisme sauvage et de la déréglementation, comme il a apporté la preuve que l’écologie est de plus en plus au cœur des préoccupations de nos concitoyens. Mais comment, en matière d’écologie, articuler le local et le mondial ?
Chaque jour amène son lot de nouvelles alarmantes sur l’état de la Planète. Les plus urgentes pour l’instant sont l’élévation du niveau des océans et la submersion de terres habitées (Tuvalu, Maldives, Bangla-Desh).
Plus près de nous, il suffit de constater l’impact de catastrophes comme celle provoquée par la canicule en Ile de France ou par les inondations à répétition dans la Somme et l’Hérault, pour s’alarmer des conséquences des dérèglements de l’environnement.
L’ensemble des scientifiques suivis en cela –au moins dans les discours- par les responsables politiques (conférences de Rio, Kyoto, Johannesburg…) considère qu’il faut notamment réduire la production de gaz à effet de serre, responsable de l’aggravation du réchauffement de la planète et, localement, de la pollution atmosphérique.
Bien sûr, la politique menée à Boulogne, dans la région Ile-de-France, ou même en France n’est pas directement responsable de tous ces problèmes. En revanche, c’est par la prise de conscience et la participation de chacun, comme par l’inflexion des politiques publiques que l’on pourra trouver un équilibre entre ce que nous (l’humanité) produisons et consommons et ce que la planète peut supporter sans mettre en danger la vie elle-même.
En ville, la pollution atmosphérique est responsable d’un grand nombre des décès de la canicule d’août 2003. Elle est également responsable de l’accroissement des maladies des voies respiratoires chez les enfants et les personnes fragiles (bronchiolite, bronchite, asthme…)
Que peut-on faire concrètement dans l’exécutif d’une grande ville comme Boulogne pour s’attaquer, modestement, mais de façon volontariste à ces problèmes ?
Il y a une évidence : la pollution atmosphérique est essentiellement provoquée par les combustions dues à l’activité humaine, surtout dans les villes, la circulation des véhicules à moteur, le chauffage et l’incinération des déchets.
Les habitants des villes par leurs habitudes et leur mode de vie, mais aussi les décideurs politiques, peuvent avoir une influence décisive sur la résolution de chacun de ces trois problèmes cruciaux. Or, au-delà du discours, des bonnes résolutions et des slogans, à Boulogne on ne constate pas d’engagement politique clair de la majorité municipale sur ces points :
Dans un autre domaine, on sait que l’agriculture industrielle, grande utilisatrice d’engrais et de produits phytosanitaires, a une influence néfaste à moyen terme sur les sols, les eaux et les aliments. Il est plus que temps de réorienter les politiques dans ce domaine vers une agriculture raisonnée, biologique, préservant les équilibres écologiques.
Les collectivités, dont la ville de Boulogne, peuvent avoir une influence décisive en inscrivant dans le cahier des charges des cantines municipales (notamment scolaires), l’usage de produits bio. La qualité de l’alimentation de nos enfants sera améliorée et cela favorisera l’agriculture respectueuse de l’environnement. Le léger surcoût induit est de la responsabilité des choix politiques de la municipalité.
Trop souvent, l’équipe municipale traite ces questions par quelques effets d’annonce sans lendemain, révélant le décalage persistant entre la politique et la vie réelle : le bien-être des citoyens et l’avenir des ressources naturelles ne sont-ils pas d’abord des problèmes politiques ? Il est temps que la majorité municipale comprenne que l’écologie est moins une mode passagère qu’une véritable demande sociale, et que les questions qu’elle soulève sont au cœur de la vie de la cité et qu’elle conditionne la survie de la planète.
Nous considérons pour notre part que les décisions locales qui entrent dans le cadre d’un « développement durable » ne sont pas destinées qu’aux « autres » et que, outre la préservation de la planète et la protection de la santé de la population, ces décisions auront pour effet d’améliorer le cadre de vie du plus grand nombre et notamment des plus fragiles, enfants et personnes âgées.
C’est dans cet esprit et sur la base de ces principes que les Verts participent au conseil municipal de Boulogne dans le cadre du groupe @lternance Gauche.verts.
Remi Lescoeur (Les Verts)
Le succès de la Gauche et des Verts aux récentes élections a montré à la fois le refus d’une majorité de la population du libéralisme sauvage et de la déréglementation, comme il a apporté la preuve que l’écologie est de plus en plus au cœur des préoccupations de nos concitoyens. Mais comment, en matière d’écologie, articuler le local et le mondial ?
Chaque jour amène son lot de nouvelles alarmantes sur l’état de la Planète. Les plus urgentes pour l’instant sont l’élévation du niveau des océans et la submersion de terres habitées (Tuvalu, Maldives, Bangla-Desh).
Plus près de nous, il suffit de constater l’impact de catastrophes comme celle provoquée par la canicule en Ile de France ou par les inondations à répétition dans la Somme et l’Hérault, pour s’alarmer des conséquences des dérèglements de l’environnement.
L’ensemble des scientifiques suivis en cela –au moins dans les discours- par les responsables politiques (conférences de Rio, Kyoto, Johannesburg…) considère qu’il faut notamment réduire la production de gaz à effet de serre, responsable de l’aggravation du réchauffement de la planète et, localement, de la pollution atmosphérique.
Bien sûr, la politique menée à Boulogne, dans la région Ile-de-France, ou même en France n’est pas directement responsable de tous ces problèmes. En revanche, c’est par la prise de conscience et la participation de chacun, comme par l’inflexion des politiques publiques que l’on pourra trouver un équilibre entre ce que nous (l’humanité) produisons et consommons et ce que la planète peut supporter sans mettre en danger la vie elle-même.
En ville, la pollution atmosphérique est responsable d’un grand nombre des décès de la canicule d’août 2003. Elle est également responsable de l’accroissement des maladies des voies respiratoires chez les enfants et les personnes fragiles (bronchiolite, bronchite, asthme…)
Que peut-on faire concrètement dans l’exécutif d’une grande ville comme Boulogne pour s’attaquer, modestement, mais de façon volontariste à ces problèmes ?
Il y a une évidence : la pollution atmosphérique est essentiellement provoquée par les combustions dues à l’activité humaine, surtout dans les villes, la circulation des véhicules à moteur, le chauffage et l’incinération des déchets.
Les habitants des villes par leurs habitudes et leur mode de vie, mais aussi les décideurs politiques, peuvent avoir une influence décisive sur la résolution de chacun de ces trois problèmes cruciaux. Or, au-delà du discours, des bonnes résolutions et des slogans, à Boulogne on ne constate pas d’engagement politique clair de la majorité municipale sur ces points :
- Aucune mesure dissuasive n’est prise par exemple pour réduire la circulation automobile : ainsi, plus on augmente le nombre et la capacité des parkings y compris dans le futur quartier Renault, plus les habitants et les visiteurs sont incités à les utiliser ! La voiture asphyxie peu à peu la ville et la vie sociale, mais continue à régner sans partage, empêchant par exemple nos enfants d’aller au collège en toute sécurité, tant le fait de traverser certains axes peut s’avérer dangereux !
- Pour les mêmes raisons, les aménagements de pistes cyclables et de ‘quartiers calmes’ sont au point mort malgré les apparentes bonnes intentions et les nombreux plans
- Le débat sur le tram et son trajet tourne à la mascarade à tel point que l’on se demande si le maire n’est pas simplement incapable d’imposer à sa majorité un tram que les usagers des transports en commun réclament.
- Quant au chauffage, il suffit de voir à quel point les équipements publics sont surchauffés pour comprendre que la réduction de la température n’est pas une priorité. Dans l’aménagement des terrains Renault on évoque de timides préconisations pour des bâtiments HQE (Haute Qualité Environnementale) conçus de façon à profiter du soleil (orientation, panneaux solaires…) ou du chauffage urbain produit par la TIRU (future nouvelle usine d’incinération d’Issy) sans que cela n’apparaisse concrètement dans le cahier des charges des constructions, ce qui en dit long sur l’avenir réservé à ces bonnes intentions.
- Sur l’incinération des déchets, tout le monde a pu constater à quel point le tri sélectif est non seulement en retard sur l’ensemble des communes des Hauts de Seine mais qu’il est ouvertement déclaré comme n’étant pas une priorité de la municipalité ! Rappelons aux sceptiques de l’équipe municipale que le tri sélectif réduit grandement la quantité de déchets à incinérer mais aussi que sa promotion est éducative, car elle favorise la prise de conscience des consommateurs. Une conclusion naturelle de la plupart des gens qui trient leurs déchets est qu’il faut les réduire à la source et donc limiter les emballages, par des pressions sur les industriels ou à défaut sur les commerçants qui sauront le répercuter sur les industriels. Les dernières campagnes publicitaires de grandes enseignes montrent que ceux-ci sont mûrs pour accompagner les changements de mode de consommation, le recyclage et l’abandon des sacs plastique. La municipalité peut et doit jouer un rôle prescripteur sur ce point.
Dans un autre domaine, on sait que l’agriculture industrielle, grande utilisatrice d’engrais et de produits phytosanitaires, a une influence néfaste à moyen terme sur les sols, les eaux et les aliments. Il est plus que temps de réorienter les politiques dans ce domaine vers une agriculture raisonnée, biologique, préservant les équilibres écologiques.
Les collectivités, dont la ville de Boulogne, peuvent avoir une influence décisive en inscrivant dans le cahier des charges des cantines municipales (notamment scolaires), l’usage de produits bio. La qualité de l’alimentation de nos enfants sera améliorée et cela favorisera l’agriculture respectueuse de l’environnement. Le léger surcoût induit est de la responsabilité des choix politiques de la municipalité.
Trop souvent, l’équipe municipale traite ces questions par quelques effets d’annonce sans lendemain, révélant le décalage persistant entre la politique et la vie réelle : le bien-être des citoyens et l’avenir des ressources naturelles ne sont-ils pas d’abord des problèmes politiques ? Il est temps que la majorité municipale comprenne que l’écologie est moins une mode passagère qu’une véritable demande sociale, et que les questions qu’elle soulève sont au cœur de la vie de la cité et qu’elle conditionne la survie de la planète.
Nous considérons pour notre part que les décisions locales qui entrent dans le cadre d’un « développement durable » ne sont pas destinées qu’aux « autres » et que, outre la préservation de la planète et la protection de la santé de la population, ces décisions auront pour effet d’améliorer le cadre de vie du plus grand nombre et notamment des plus fragiles, enfants et personnes âgées.
C’est dans cet esprit et sur la base de ces principes que les Verts participent au conseil municipal de Boulogne dans le cadre du groupe @lternance Gauche.verts.
Remi Lescoeur (Les Verts)