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La Semaine Européenne de Réduction des déchets (SERD) - EELV

Rédigé le Mardi 17 Novembre 2020 à 19:11 | Lu 686 fois


En route pour la Semaine Européenne de Réduction des Déchets (SERD) ! 

La Semaine Européenne de Réduction des Déchets a lieu cette année du 21 au 29 novembre.

Nous vous proposons pendant cette semaine un focus sur les déchets que nous produisons au niveau local, sur leur impact et sur les actions qui pourraient être mises en place aux niveaux communal et de l’agglomération pour aller plus loin dans la prévention des déchets et leur réduction. 

Car le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas ! 

Voyage au cœur de nos poubelles

Quels déchets produisons-nous ? Quel est leur devenir ?

Au niveau du GPSO* (322 723 habitants), 358 kg de déchets ménagers et assimilés (DMA**) ont été collectés par habitant en 2019, dont 236 kg/hab d’ordures ménagères résiduelles (OMR, partie non recyclable des déchets).
 

Les déchets de la collectivité sont traités essentiellement par le Syctom dans le centre multifilières Isséane situé à Issy-les-Moulineaux (centre de tri de collecte sélective et unité d’incinération avec valorisation énergétique d’ordures ménagères).

En 2017 et 2018, entre 500 000 et 505 000 tonnes de déchets ont été incinérés dans l’usine, qui a une capacité de 510 000 tonnes par an. (En 2019, le tonnage incinéré était plus faible -environ 470 000 tonnes- dû à des arrêts pour maintenance technique et liés à des incidents d’exploitation, ainsi qu’aux mouvements de grèves de décembre.)
 

* : Grand Paris Seine Ouest

** : Tout confondu, hormis les tonnages de la déchèterie parisienne et des déchèteries mobiles

Quels sont les impacts environnementaux du traitement de nos déchets ?

Les ordures ménagères résiduelles que nous produisons finissent brûlées. Ce qui ne veut pas dire que ces déchets disparaissent comme par magie ! Certes, l’incinération des déchets permet de produire de l’énergie (639 000 MWh pour le chauffage urbain et 50 000 MWh d’électricité vendue en 2019), mais ce process entraîne de nombreuses externalités négatives, parmi lesquelles :

- la consommation d’eau : plus de 6 000 m3 d’eau de ville et prélèvement de près de 80 000 000 de m3 d’eau de Seine en 2019, dont 300 000 m3 sont consommés par le process.
​- la consommation de fioul : 630 m3 en 2019.
- la production de résidus solides de combustion et de cendres, qui représentent environ 20% des ordures ménagères qui sont incinérées (soit environ 98 000 tonnes en 2019), et qui contiennent de fortes concentrations en éléments polluants dont des métaux lourds. 88% de ces déchets résiduels sont “valorisés”, notamment en sous-couches routières, après avoir été évacués en Seine-et-Marne, en Meurthe-et-Moselle et même jusque dans les Pays Bas. Le restant de ces déchets non valorisables est envoyé dans une installation de stockage (enfouissement) de déchets dangereux.
- des rejets atmosphériques : monoxyde de carbone, dioxyde de soufre, oxydes d’azote, poussières, chlorure d’hydrogène, ammoniac, dioxines, furanes, etc. Même si les émissions de ces polluants respectent les valeurs limites réglementaires, elles s’ajoutent aux autres émissions de cet environnement urbain dense et contribuent à la dégradation de la qualité de l’air.
- des rejets liquides : rejets en Seine (plus de 79 000 000 de m3 provenant des circuits de refroidissement en 2019) et rejets en station d’épuration (69 000 m3 d’effluents industriels en 2019), pouvant occasionner des impacts sur les exutoires par le biais du débit, de la température, du pH, des matières en suspension, des métaux lourds, etc. D’ailleurs, des dépassements ponctuels de certains paramètres ont été observés en 2019.
 

En ce qui concerne les déchets recyclables que nous produisons, ceux-ci sont triés sur le centre Isséane, puis sont évacués vers des filières de reprise différentes situées pour la grande majorité en dehors de l’Île-de-France, et pour certaines à l’autre bout de la France : jusqu’à Dunkerque et même Bayonne. Certains types de déchets sont transportés par voie fluviale, mais la majorité l’est par camions.

Ils vont ensuite nécessiter la consommation d’eau et d’énergie pour être valorisés en de nouveaux matériaux. Le recyclage des déchets qui peuvent être valorisés est nécessaire pour éviter un gaspillage de ressources de matières premières, mais leur transport et leur valorisation n’est pas sans impact environnemental. Le meilleur déchet est bien celui que l’on ne produit pas !

Combien coûtent la collecte et le traitement de nos déchets ?

Par ailleurs, le fonctionnement du service de gestion des déchets représente un coût important pour la

collectivité et pour les habitants : plus de 30 millions d’euros (déduction faite des recettes industrielles et des aides), dont près des deux tiers sont dus à la gestion des ordures ménagères.

Les coûts de traitement représentent près de 36 % des charges ; et les coûts de collecte, 56 %. Le GPSO conclut ainsi dans son rapport 2019 que pour réduire les coûts, il est nécessaire d’améliorer le tri et de promouvoir la prévention des déchets.

Or le budget actuellement alloué à la prévention ne pèse que pour 0,1 à 0,26 % du budget total du service public de gestion des déchets (30 000 € en 2017 et 2018, 75 000 € en 2019) ! Le GPSO a donc une grande marge de manœuvre dans la répartition des postes de charges du fonctionnement du service de gestion des déchets. 
 


Graphique extrait du  rapport 2019 du GPSO sur le prix et la qualité du service public de prévention et de gestion des déchets
 

Sources des données : rapport 2019 du GPSO sur le prix et la qualité du service public de prévention et de gestion des déchets, et bilan annuel 2019 du centre de tri et de valorisation énergétique d’Issy-les-Moulineaux du Syctom.


Les solutions existent pour réduire efficacement les déchets au niveau de la collectivité : Les solutions de réduction des déchets.




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